La COVID-19 et la grossesse
BORN aide à luuter contre la COVID-19
Surveillance |
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Recherche |
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Adaptation des services de dépistage |
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En Ontario, le dépistage prénatal se fait normalement en deux étapes, la première étant habituellement le dépistage approfondi du premier trimestre. Toutefois, le début de la pandémie y a perturbé ces services :
Depuis la première vague de la pandémie, Dépistage prénatal Ontario (DPO) travaille avec le ministère de la Santé (MS) pour procurer aux personnes enceintes l’accès à des services de dépistages efficaces. Un algorithme de dépistage rajusté est entré en vigueur en avril 2020, et il le restera jusqu’au 31 mars 2022. DPO surveille continuellement le recours aux dépistages sous l’algorithme temporaire et en fait rapport régulièrement au MS. |
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Partage d’expertise |
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Pour le grand public |
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Enceinte pendant la pandémie
Dominique Denver, qui a accouché de son premier bébé à l’été 2021, avoue qu’elle hésitait beaucoup initialement à se faire vacciner contre la COVID-19 : « Il n’y avait pas eu d’essais cliniques pour les personnes enceintes. Oui, on a entendu que certaines personnes dans les essais ont découvert plus tard qu’elles étaient enceintes au moment de leur vaccination, mais pas vraiment plus que ça. »
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Autre source d’hésitation : les recommandations divergents des organismes professionnels. « J’étais tiraillée, parce que la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada ne recommandait pas au départ le vaccin pendant la grossesse. Par contraste, l’American College of Obstetricians and Gynecologists (ACOG) et, en Angleterre, le Royal College of Obstetricians and Gynecologists (RCOG) le recommandaient, eux. » Dominique en a discuté avec son obstétricienne, mais est restée indécise : « Ma OB pouvait juste me conseiller de minimiser mon exposition au virus et me dire que l’ultime décision m’appartenait. » Quand la SOGC s’est ravisée et a commencé à recommander le vaccin COVID, Dominique voyait de l’espoir : « Trois organismes réputés appuyaient maintenant la vaccination pendant la grossesse… voire quatre si on ajoute l’OMS. » Et quand Dominique a su que les bébés de personnes enceintes ayant été vaccinées héritaient aussi d’anticorps contre la COVID-19, elle a enfin tranché en faveur de la vaccination : « Quelle bonne nouvelle! Les bébés avaient une certaine protection grâce au vaccin donné pendant la grossesse. Voilà le facteur déterminant pour moi. Je voulais donner tous les avantages possibles à mon enfant face à la pandémie. » Elle avait prévu son vaccin à sa 34e semaine de grossesse, mais avec la troisième vague et ses variants plus contagieux, plus de jeunes personnes se faisaient hospitaliser pour la COVID-19. Vu ces circonstances, Dominique a devancé son vaccin à 30 semaines et cinq jours de gestation.
A-t-elle des conseils pour les personnes qui demeurent incertaines? « C’est très personnel comme choix. Comme pour toute décision, il faut comparer le pour et le contre et déterminer ce qui fait pencher la balance. Oui, les vaccins COVID-19 comme tels sont nouveaux, mais pas la science fondamentale de l’immunologie et comment les vaccins procurent l’immunité. » |
Analyse de données : coup d’œil derrière le décor
Le quotidien de la Dre Gillian Alton est un tourbillon de données sur la COVID-19. Elle est chargée d’importer et de valider pour BORN des données de trois sources :
1. Formulaires de déclaration de cas (venant des hôpitaux, pratiques de sages-femmes et autres organismes)
2. Stratégies de santé publique pour la gestion des cas et contacts (GCC)
3. COVaxON (le registre provincial de vaccination et des effets indésirables).
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La Dre Alton établit les liens et associations entre les données entrantes et celles du Système d’information BORN (SIB). Cela peut sembler assez simple, mais c’est en fait un travail long, complexe et rigoureux. S’ensuivent l’analyse et la récapitulation de ces données, processus tout aussi intenses. Rien d’étonnant, la soif de telles données est intense, et des parties prenantes de toutes sortes lui demandent de leur en faire la présentation. Elle dresse aussi des sommaires statistiques pour l’initiative de surveillance nationale CANCOVID-Preg. Pour expliquer le besoin de données propres à l’Ontario, la Dre Alton fait valoir la variation spatio-temporelle. « La maladie a varié en temps et en intensité d’une province à l’autre. La prévalence de maladie, tant chez les personnes enceintes que dans la grande population, n’a pas été la même dans chaque région. Enfin, les politiques de santé publique ont différé parmi les provinces. Il nous faut donc des données solides propres à l’Ontario pour que les décisions et politiques aient des assises solides. De plus, pour bien surveiller les choses à l’échelle de la population, il faut une abondance de données de grande qualité, d’où l’importance d’en recueillir spécifiquement pour l’Ontario. » La Dre Alton admet qu’il est difficile de suivre le rythme fou de la science, de la recherche et des politiques, tout comme la durée imprévisible de la pandémie. Mais elle sait que son travail est critique, et elle en retire une grande valorisation personnelle et professionnelle sachant qu’il aide à améliorer les résultats en santé pour les personnes enceintes et les nouveau-nés en Ontario. Elle souligne d’emblée aussi le travail et le dévouement remarquables de toutes les personnes dans les hôpitaux et cabinets de sages-femmes qui soumettent les données. « La surveillance de la COVID pendant la grossesse ne pourrait pas se faire sans l’engagement infatigable des hôpitaux et pratiques de sages-femmes. Avec eux, pas moins de 91 organismes alimentent le SIB de rapports de cas et de données sur les naissances. Notre système de santé a presque éclaté à cause de la pandémie, mais nos partenaires ont tenu le coup et nous ont fourni des données critiques sur la COVID pendant la grossesse. Nous avons reçu jusqu’ici 750 rapports de cas, que nous pouvons aussi jumeler aux données de santé publique sur le dépistage. L’entrée et le téléchargement efficaces des données sur les accouchements et les naissances par nos partenaires y sont pour tout. » Pour la Dre Alton, la surveillance de la COVID pendant les grossesses représente un travail d’équipe prodigieux, et elle se dit émerveillée par une telle collaboration au profit des soins périnataux et infantiles en Ontario. |